Franck, contrôleur aérien
Franck, 48 ans, est ingénieur du contrôle de la navigation aérienne (ICNA) au centre en-route de la navigation aérienne (CRNA) Sud-Est, à Aix-en-Provence.
Après son bac, Franck s’inscrit en prépa maths sup / maths spé, une voie toute tracée pour qui est plutôt bon élève et n’a pas encore idée de ce qu’il souhaite faire plus tard. Il réussit ses concours, mais n’arrive pas à se projeter dans le métier d’ingénieur. Son appétence pour les mathématiques le conduit à s’inscrire en faculté avec l’idée d’enseigner. Licence, maîtrise, agrégation… Son stage rémunéré pour obtenir le statut de professeur agrégé va remettre les choses en jeu. En effet, Franck peut réaliser un rêve d’enfant, lui qui n’a jamais mis les pieds dans un avion : piloter.
À 24 ans, il entame son PPL et c’est une révélation. Dans ce nouvel environnement, il a l’occasion de feuilleter une brochure de l’École nationale de l’aviation civile (ENAC) qui présente notamment la voie d’élève pilote de ligne (EPL) et le métier de contrôleur aérien. Compte tenu de son âge, Franck opte pour la navigation aérienne et réussit le concours ICNA, ingénieur du contrôle de la navigation aérienne (reconnu aujourd’hui au grade de master en management et contrôle du trafic aérien, MCTA).
En septembre 2001, à 26 ans, Franck rejoint l’ENAC à Toulouse. Sa formation initiale va s’étaler sur trois années en alternant théorie et pratique. Les élèves contrôleurs ICNA sont notamment amenés à passer leur licence de pilote privé (PPL). Le cursus de formation prévoit aussi un stage linguistique d’anglais, un stage dans un aéroport… « Pour ma part, étant déjà breveté, je suis parti en stage IFR, l’expérience était très enrichissante. Mais ce sont surtout les simulateurs qui m’ont permis de découvrir le métier. »
Un métier aux différentes facettes
Franck est formé sur simulateurs au contrôle d’aérodrome (atterrissage, décollages, circulation au sol), au contrôle d’approche et au contrôle en-route (vols en croisière). « Si le métier de contrôleur aérien est le même, à savoir assurer une circulation aérienne sûre et fluide dans le respect des exigences environnementales, le trafic n’est pas géré de la même manière selon les phases du vol. Par exemple, dans un centre de contrôle en-route (CRNA), le contrôleur travaille en binôme dans une salle, sur une position de contrôle avec des écrans radar. Les aéronefs sont visualisés en tant que plots radar. Tandis que dans une tour de contrôle, le contrôle visualise les aéronefs. »
L’élève contrôleur est affecté à mi-parcours, selon son classement, dans un organisme de contrôle de la DSNA (Direction des services de la navigation aérienne). Franck a choisi le CRNA Sud-Est, à Aix. Il sort diplômé de l’ENAC en 2004, mais sa formation pratique durera encore un an pour valider sa qualification de premier contrôleur et pouvoir exercer en pleine responsabilité. « Cette notion de responsabilité est importante. On y est très tôt sensibilisés : nous sommes responsables de la sécurité des aéronefs qui traversent notre espace aérien. Le métier est exigeant face à une surcharge de trafic ou un imprévu comme une panne moteur, un givrage, un passager malade…, il faut être capable de prendre des décisions en temps réel. Nous sommes formés tout au long de notre carrière pour cela. En contrepartie, nous avons la satisfaction d’avoir mené à bien notre mission. Dans notre métier, le travail en équipe est également important, tout comme l’anglais, sachant qu’il est aussi conseillé, avant d’accéder au concours, de s’assurer qu’on réponde bien aux critères d’aptitude médicale de classe 3. »
Depuis ses premiers échanges sur la fréquence avec les pilotes, Franck a évolué dans sa carrière. Il alterne désormais salle de contrôle et bureau pour participer à des études comme optimiser la gestion de l’espace aérien. Franck a trouvé sa place au CRNA Sud-Est : « Un centre agréable et moderne qui vient de s’équiper d’un nouveau système de contrôle aérien de dernière génération ! »
Ce portrait est extrait du magazine Aviation et Pilote, premier mensuel indépendant français d’information sur l’aviation générale, qui traite également de l’aviation commerciale et de l’aviation d’affaires à travers ses rubriques: 12 numéros par an + 1 hors-série dédié aux formations et métiers de l’aérien. Aviation et Pilote est aussi organisateur du Salon des formations et métiers aéronautiques.
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