Les systèmes automatisés
François Callou, 44 ans, est directeur technique drone chez DRONE VOLT.
Pour François, réussir à mettre les choses en mouvement a quelque chose de magique. Après une prépa, il s’inscrit en 2001 chez Supelec et se spécialise en ingénierie des systèmes automatisés. Il effectue son stage de fin d’études chez EDF où il réalise des estimations de débit d’eau des rivières afin d’évaluer la production en électricité des barrages hydroélectriques. Diplômé en 2004, il s’oriente dans les transports et trouve un poste chez Sagem Défense Sécurité (aujourd’hui Safran Electronics & Defense) où il va travailler sur l’autopilote d’un missile, d’abord sur de la validation au moyen de tests, puis sur de la simulation et la préparation des essais en vol. Sa mission est de vérifier les performances du système afin que tout se déroule comme prévu lors du vol réel.
François quitte le groupe en 2007, avec l’envie d’accéder à des programmes mis en œuvre à plus court terme. À ce moment, Parrot souhaitait faire voler un drone en automatique. François est embauché en tant qu’ingénieur automaticien. Cette fois, il fait du développement pur avec un objectif d’industrialisation derrière. « Nous utilisions des technologies connues comme les capteurs à ultrasons ou les capteurs MEMS afin d’aider l’utilisateur à piloter : s’il lâchait tout, l’appareil devait voler seul. Lorsque nous avions une idée, nous la simulions, puis nous la testions en vol. C’était très intéressant. »
Au point qu’il restera dix ans dans la société. Il devient d’abord le responsable technique de l’équipe automatique, composée de cinq personnes. François continue à faire du développement sur de nouveaux modèles, mais est également en charge des plannings, des recrutements, de faire respecter les délais, etc. Puis il passe chef de projet : définir les besoins, les qualités techniques, etc., toujours jusqu’à l’industrialisation, et, enfin, chef de programme. « Dans un programme, il y a un chef de projet pour le drone, la télécommande, la caméra, les logiciels… Je chapeautais le tout avec beaucoup plus de travail en ressources humaines qu’en technique. »
Dronisation du Cabri
En 2017, un plan social et un déménagement dans le Sud le font changer de société. François trouve un poste chez Naval Group comme architecte d’ensemble et va intervenir dans le projet de « dronisation » du Cabri G2. Sa mission est l’intégration du drone sur les frégates : comment le rentrer physiquement dans les bateaux avec son lot d’autonomie et s’assurer que l’antenne de communication s’intègre bien au navire. La performance du système de drone : portée et robustesse du lien, est aussi importante que de ne pas dégrader celle des autres effecteurs : navire, radars, etc. Il s’occupe de l’interface utilisateur. « Les problématiques ne sont pas les mêmes que sur des projets davantage grand public où l’obsolescence intervient rapidement, laquelle oblige à sans cesse chercher l’innovation. Ici, on travaille sur le long terme, ce qui demande au programme d’être robuste. »
François désire réintégrer une société plus petite et dynamique. Fin 2021, il est embauché chez DRONE VOLT qui cherche son directeur technique drone. Il prend en charge tout le développement technique, soit la partie RH des équipes R&D et la gestion des projets qu’ils concernent les nouveaux drones et équipements, du planning jusqu’à l’industrialisation. Il est arrivé au moment de la signature du partenariat avec Hydro-Québec pour le LineDrone et a travaillé sur le Kobra, le dernier-né de l’entreprise.
« Au quotidien, j’ai beaucoup de réunions avec les équipes, je fais de la veille technologique, du sourcing pour trouver les bons prestataires. Chez DRONE VOLT, nous faisons davantage de l’intégration que du développement pur, même si pour le Kobra, nous avons, par exemple, créé notre propre électronique pour qu’il soit dédié à notre usage. Chercher les solutions techniques ailleurs est un moyen de gagner du temps. Les clients ont sans cesse des idées qu’il faut canaliser de manière à leur trouver une solution efficace. »
« Il y a beaucoup de logiciels disponibles en open source. Faire des choses soi-même est un signe de motivation et un plus sur un CV. »
Ce portrait vient en complément du Guide des métiers de l’aérien 2025, édité par le magazine Aviation et Pilote qui est aussi organisateur du Salon des formations et métiers aéronautiques.
L’édition 2025 de ce hors-série Guide des métiers de l’aérien vous donnera toutes les réponses pour intégrer ses différentes filières, que vous souhaitiez travailler dans une compagnie aérienne, dans un aéroport, dans un atelier de maintenance, dans l’industrie aéronautique, spatiale et de la Défense ou que vous choisissiez la carrière militaire…
Edouard, pilote au SAF
Édouard Maître, 52 ans, est pilote de Samu. Auparavant, il a monté sa propre société d’hélicoptère pour faire du travail aérien et de l’instruction.
Alexandre, pilote professionnel
Alexandre a été instructeur, avant de partir dans les îles y faire une partie de sa carrière comme pilote professionnel. Il a rejoint la Sécurité civile.
Travailler avec un handicap dans l’aérien
Hanvol favorise, par la formation en alternance, l’inclusion des demandeurs d’emploi en situation de handicap dans l’industrie aéronautique et spatiale.