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L’aviation générale décarbonée

Guillaume, 27 ans, est directeur opérationnel chez Green Aerolease, entreprise spécialisée dans la location d’avions électriques et décarbonés.

Avec un père mécanicien avion dans la Marine nationale – et aujourd’hui pour la douane –, Guillaume Abéguilé est exposé tôt aux avions et pas n’importe lesquels : Atlantique 2, Rafale Marine, Xingu, Hawkeye, Falcon 50… Forcément, cela inspire et, à 10 ans, il rêve de piloter des avions de chasse. Après le lycée, Guillaume envisage d’entrer à l’École navale ou de l’Air et de l’Espace et s’inscrit en classe préparatoire pour accéder aux concours. Il est reçu aux écrits, en liste d’attente pour Navale, éliminé pour l’École de l’Air, mais une autre option s’offre à lui : l’ENAC.

Fin 2017, il commence sa formation d’ingénieur. La première année est le tronc commun où Guillaume découvre de nouvelles matières : télécommunications, opérations aériennes, informatique appliquée au transport aérien…, et plus généralement l’aviation civile. Il effectue son stage dans une entreprise qui produit des balises de détresse pour les avions de ligne, mais l’expérience – associative – qui lui apporte le plus est sa participation à l’organisation du meeting aérien Airexpo : mettre en place un planning, gérer les procédures de sécurité, etc. Cela le conforte vers son envie d’aller vers l’opérationnel.

La seconde année, Guillaume choisit la majeure Opérations aériennes et sécurité (OPS). Il fait son stage dans le service technique de l’aéroport de Brest et a pour mission la conformité EASA : préparer les projets et les mettre en application. « C’était intéressant. Déjà, parce qu’au quotidien, l’environnement de travail de l’aéroport me stimulait, puis la conformité m’a permis de me confronter à toutes les conséquences que la réglementation a sur les opérations aériennes. »

La troisième année, il part un semestre à Madrid dans une fac aéronautique partenaire de l’ENAC et doit faire son stage de fin d’études dans une société de conseil qui analyse notamment les données récupérées lors de vols commerciaux. Il a pour mission de revoir le logiciel utilisé à l’époque, mais on est en mars 2020 et la COVID s’installe. Avec seulement deux semaines de travail, il ne pourra valider ni son stage ni son diplôme… « Je me suis posé beaucoup de questions à ce moment. Habitant à Toulouse, ville qui vit l’aéronautique, j’ai connu, avec beaucoup d’autres, la morosité, mais je n’ai rien voulu lâcher. »

La décarbonation, une activité porteuse

En septembre, Guillaume cherche un nouveau stage. Il est contacté par Charles Cabillic, président de la compagnie aérienne Finistair et de la plateforme OpenFly, qui le charge de faire un état des lieux des différents projets d’avions décarbonés dans le monde. Le groupe W3 est basé à Brest, mais Guillaume veut être de la partie. « En mars 2020, Airbus annonçait le ZEROe et je m’étais alors dit que la décarbonation allait devenir un enjeu dans la carrière d’un ingénieur aéronautique. » Il a l’occasion d’échanger avec beaucoup de startups, ce qui l’enrichit au niveau des connaissances techniques, mais aussi des relations humaines. Guillaume est finalement diplômé en février 2021.

« Fin 2020, Green Aerolease était déjà en train de voir le jour, avec l’idée d’instaurer la décarbonation dans le transport aérien, toujours avec la conviction que les airs sont la meilleure voie pour relier les régions. Ce n’était pas encore possible, mais le Velis Electro de Pipistrel était quant à lui certifié. Le marché était autre : la formation au pilotage, et l’idée était aussi d’acquérir une première expérience dans l’aviation électrique. Je souhaitais intégrer ce programme. » Début 2021, Guillaume est embauché en tant que chargé d’études aéronautiques. Il conçoit et commercialise le service de location des Velis, qui comprenait aussi l’assurance, la maintenance, etc. Aujourd’hui, Green Aerolease possède une trentaine de Velis et une dizaine d’avions thermiques. Passé directeur opérationnel, Guillaume a deux tâches principales : développer l’activité commerciale et gérer la flotte existante. « L’enjeu est de la maintenir opérationnelle ! »

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Ce portrait est extrait du magazine Aviation et Pilote, premier mensuel indépendant français d’information sur l’aviation générale, qui traite également de l’aviation commerciale et de l’aviation d’affaires à travers ses rubriques: 12 numéros par an + 1 hors-série dédié aux formations et métiers de l’aérien. Aviation et Pilote est aussi organisateur du Salon des formations et métiers aéronautiques.

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