Ilona, hôtesse de l’air
Ilona, 25 ans, est hôtesse de l’air chez Air France dans le cadre d’une formation effectuée en alternance avec l’AFMAÉ.
Ilona envisage de devenir interprète, mais la formation ne lui correspond pas. Elle quitte la fac fin 2016 pour s’engager dans la vie active. Elle va d’abord travailler dans le service clientèle d’une société de distributeurs automatiques, jusqu’à ce qu’elle apprenne par sa mère, PNC chez Corsair, que la compagnie recrute du personnel au sol pour la saison estivale, à Orly. Elle postule pour devenir agent d’escale. Elle réussit les sélections. S’ensuit une formation d’une semaine. À 19 ans, elle accueille les passagers, enregistre les bagages, procède à l’embarquement… « Ce poste, qui demande autonomie et responsabilité, m’a fait grandir, mais je ne souhaitais pas en faire mon métier dans la durée. Cela peut être dur au niveau de la relation client avec, en face de nous, des personnes souvent stressées. »
Ilona, sous contrats saisonniers, va rester deux ans chez Corsair. Elle a ensuite l’occasion de participer au programme Envol Pro. Avec l’aide de l’association Jeremy, elle monte son dossier, puis direction l’Angleterre où elle va être accueillie dans une famille durant trois mois. Ilona fait du bénévolat dans un « charity shop ».
Un objectif compliqué par la COVID
Elle rentre en France fin 2019, aux prémices de la COVID. Ilona trouve difficilement un travail d’accueil dans une résidence senior à l’été 2020, mais ce qu’elle veut, c’est travailler dans l’aérien. Elle s’était déjà renseignée sur le métier de PNC : « Arrivés dans l’avion, les gens sont plus sereins et puis, il y a le prestige de l’uniforme et le fait de faire partie d’un équipage. Chez Corsair, dès que je pouvais mettre les pieds dans l’appareil pour aider, je le faisais. »
En se renseignant sur le CCA, le certificat de membre d’équipage de cabine, Ilona retrouve l’association Jeremy et elle s’inscrit à la formation via Pôle emploi. Sa décision est réfléchie : « L’idée était de me former durant la COVID. Le CCA est valide cinq ans et on nous annonçait une reprise du trafic dans les deux, trois ans. » En septembre 2020, elle passe plusieurs entretiens et elle intègre la formation début novembre pour trois mois. Ilona a ses résultats en février 2021 et obtient dans la foulée sa visite médicale, valide quant à elle deux ans. Motivée, elle s’inscrit dans une agence d’emploi et envoie des CV un peu partout, mais, sans grande surprise, le secteur n’embauche pas… Ilona trouve cependant un emploi en CDI comme réceptionniste de nuit dans un hôtel situé à Roissy.
Au début de la reprise, Ilona, échaudée par sa première expérience infructueuse, hésite à repartir de zéro, mais elle ne perd pas de vue son objectif. Fin 2021, elle finance grâce à son compte personnel de formation (CPF) le test d’anglais Linguaskill et obtient le niveau B2, le minimal exigé pour les PNC. Août 2022, Air France lance « enfin » sa première campagne de recrutement pour des contrats d’apprentissage. Sûre d’elle, Ilona prépare son dossier : CV, lettre de motivation béton, CCA, certificat Linguaskill, certificat médical, passeport, extrait du casier judiciaire… Elle passe les sélections… et a sa réponse en octobre : elle est prise dans le cadre d’un contrat de professionnalisation, effectué en alternance avec l’AFMAÉ sur un an.
Premier vol en avril vers Abidjan
Ilona commence réellement son alternance en mars 2023. Auparavant, il y a une nouvelle visite médicale, une visite d’intégration de trois jours pour présenter la compagnie, le stage d’adaptation de l’exploitant (SADE) où sont abordés la sûreté et le commercial… Basée à CDG, elle décolle pour la première fois le 16 avril à destination d’Abidjan. En mai, elle réussit sa qualification Boeing 777 et obtient sa « barrette rouge » : elle est chargée de la sécurité à bord de l’avion. « Le temps passe trop vite. » Son contrat finira en mars 2024, mais Ilona espère bien être embauchée derrière. « Il est important de rester soi-même, d’être à la fois tourné vers le client et à l’écoute de son équipage. Nous pouvons partager le même air durant quatorze heures d’affilée. Mais le commercial n’est que la façade du métier, dans l’ombre, le point le plus important est la sécurité et la sûreté. »
Ce portrait est extrait du magazine Aviation et Pilote, premier mensuel indépendant français d’information sur l’aviation générale, qui traite également de l’aviation commerciale et de l’aviation d’affaires à travers ses rubriques: 12 numéros par an + 1 hors-série dédié aux formations et métiers de l’aérien. Aviation et Pilote est aussi organisateur du Salon des formations et métiers aéronautiques.
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