Agent d’accueil et de sûreté
Sonia Titli Degl Innocenti, 51 ans, est assistante customer care sur l’aéroport international du Castellet.
Sonia a fait des études de tourisme. En 1996, elle part en Angleterre perfectionner son anglais comme jeune fille au pair, avant de travailler dans un hôtel de luxe. Lorsqu’elle revient dans le Sud de la France, en 1998, elle postule à différentes offres d’emplois saisonniers dans l’hôtellerie, en villages vacances. Puis, elle va se mettre à son compte pour gérer des résidences secondaires, une boutique d’équitation… Sonia finit par signer un CDI dans une jardinerie VillaVerde où elle restera jusqu’en 2021. « J’étais intéressée par les échanges quotidiens avec des personnes de tous horizons, je renseignais les clients, mettais en place des actions pour les fidéliser, je m’occupais des commandes auprès des fournisseurs… »
Intéressée par le milieu automobile, Sonia s’était déjà renseignée sur les postes disponibles sur le circuit Paul Ricard, au Castellet, sans succès. Inscrite auprès d’une agence d’emploi, elle reparle de ses envies. Les conseillers lui décrochent un entretien auprès de la direction de l’aéroport international du Castellet en mai : « C’était le bon moment. » Elle décroche un CDD saisonnier en tant qu’assistante customer care, hôtesse d’accueil.
Son travail est axé sur la partie accueil de la clientèle au sein de l’aérogare, que les demandes viennent des passagers ou des équipages : réservation de taxis, du catering, tarification de chambres d’hôtels, etc. Elle fait aussi de la facturation et de l’encaissement selon les arrivées des avions. Elle accueille les passagers, passe parfois du côté piste pour, par exemple, fournir des plateaux-repas, etc. « C’était aussi un challenge professionnel de me lancer dans un domaine qui n’était pas le mien. »
Son CDD terminé, l’aéroport l’embauche sur le poste et va très rapidement faire preuve de polyvalence avec ses collègues. Ils sont quatre au total, trois femmes et un homme, sur le poste central d’accueil. Sonia s’occupe des moyens généraux : approvisionnement du bar, de la résidence d’équipage, fournitures de bureau…, ainsi que de l’événementiel avec l’organisation d’expositions au sein de l’aéroport ou encore en communiquant sur les réseaux sociaux. « Je promeus nos événements ou encore ceux de nos usagers qui proposent des baptêmes de l’air, des cours de pilotage, du simulateur de vol… Lorsque j’accueille des personnes dans le cadre du loisir, puisqu’ils patientent dans l’aérogare, ils imaginent souvent l’aéroport comme un espace privé, ce qui n’est pas le cas. Cela fait partie de notre métier de répondre à leurs interrogations, tout comme proposer un accueil VIP à une clientèle d’affaires. »
Sonia a également la casquette d’agent de sûreté, c’est-à-dire qu’elle assure l’inspection filtrage : le contrôle d’accès, l’inspection des passagers et des objets transportés. Ils sont deux à avoir suivi une formation de cinq semaines qui nécessite un recyclage régulier du fait des mises à jour réglementaires. Elle possédait déjà le « badge rouge », soit le badge permanent qui permet l’accès à l’ensemble de la zone réservée côté piste, qui était exigé lors de la prise de poste. « Il faut avoir un passé et un présent irréprochable pour accéder à un milieu qui a de nombreuses règles de sécurité et de sûreté. » En effet, le renouvellement de cette habilitation n’est pas de droit et elle fait aussi l’objet d’une formation à la sûreté aéroportuaire. Sonia bénéficie de formations régulières, y compris en anglais, indispensable, notamment parce que l’aéroport accueille du trafic international.
« Peu de vols commerciaux nécessitent une inspection filtrage, la majorité des vols que nous accueillons étant privés. Mais ce métier et la sûreté en générale m’ont apporté une vision plus globale et complexe de l’aéroport et de son fonctionnement par rapport à ce que j’ai pu voir en étant situé à l’accueil. Ça bouge beaucoup ! »
« Ma polyvalence me fait bénéficier de formations régulières et intéressantes. »
Ce portrait vient en complément du Guide des métiers de l’aérien 2025, édité par le magazine Aviation et Pilote qui est aussi organisateur du Salon des formations et métiers aéronautiques.
L’édition 2025 de ce hors-série Guide des métiers de l’aérien vous donnera toutes les réponses pour intégrer ses différentes filières, que vous souhaitiez travailler dans une compagnie aérienne, dans un aéroport, dans un atelier de maintenance, dans l’industrie aéronautique, spatiale et de la Défense ou que vous choisissiez la carrière militaire…
Morgane, ingénieur développement mécanique
Morgane Pouzioux, 26 ans, est ingénieur développement mécanique (Structural Design and Calcul Engineer) chez Airbus Defense and Space.
Karina, intégrateur cabine
Karina Polesel, 49 ans, vient d’obtenir le CQPM Intégrateur cabine aéronautique, une formation dirigée par l’Afpa. Elle s’est reconvertie dans l’aérien.
Maroun, ingénieur de recherche
Maroun Alam, 28 ans, est ingénieur de recherche en électronique de puissance à l’IRT Saint Exupéry.