Travailler dans l’aéroport avec Aérowork

Un outil numérique et des événements ponctuels

Le 27 mars 2025, s’est tenu le 10e événement de recrutement aéroportuaire Aérowork, un outil mis en place par l’association Aéro impact ressources humaines (AIRH). Nous avons voulu en savoir plus sur ses actions.

​Aviation et Pilote : Quel est l’objet de l’association Aéro impact ressources humaines (AIRH) ?

Association Aéro impact ressources humaines : L’association Aéro impact ressources humaines se concentre sur l’innovation RH et la responsabilité sociale pour dynamiser l’emploi dans le secteur aéroportuaire. Elle regroupe vingt-trois groupes aéroportuaires qui ont décidé d’agir en commun pour l’emploi local et l’insertion. Son objectif est de rendre les emplois aéroportuaires accessibles à un large éventail de talents, sans égard pour leur parcours éducatif ou leur expérience professionnelle antérieure, afin de promouvoir un environnement de travail plus inclusif et éthique.

AP : Organisez-vous plusieurs événements de recrutement durant l’année ?

Association AIRH : La démarche de l’association AIRH est d’offrir des opportunités professionnelles, toute l’année 24/24 7/7 via son application web Aérowork. Pour amener cette innovation sociale sur tous les territoires riverains des aéroports aux bénéfices de tous les habitants, l’association, à travers son groupe de travail « Événements dédiés », piloté par Jean Philippe Conégéro du groupe ADP, encadré par la commission Attractivité, dirigée par Christophe Blondel, délégué général de GEH, organise des événements dédiés sur un département quatre à cinq fois par an.

Ceux-ci sont hybrides, combinant le parcours digital d’Aerowork et des entretiens en direct avec les recruteurs. Cette approche permet d’engager les communautés locales et d’étendre les opportunités professionnelles aux résidents des territoires riverains des aéroports, avec une participation active de partenaires associatifs et publics. Nous participons également quatre fois par mois, via un stand, aux événements organisés par les différents territoires.

En 2025, nous avons organisé le 3 février un événement à la Cité des métiers du Val-de-Marne, le 27 mars au Pavillon Baltard avec PEMB et France Travail. Le prochain aura lieu en mai avec Plaine Commune (93 en face du stade de France).

AP : L’association réunit aujourd’hui 23 membres, est-ce que les offres d’emploi proviennent de ces seules entreprises ?

Association AIRH : Sur Aérowork, en digital comme en événementiel, 93 métiers ont été homogénéisés par les entreprises membres, nous comptons plus de 370 annonces actives et seuls les métiers traduits avec et pour Aérowork sont disponibles et proposés par les entreprises membres de l’AIRH.

L’approche de l’AIRH consiste à uniformiser la présentation des métiers aéroportuaires en détaillant clairement les atouts, les avantages, les prérequis et les missions de chaque poste. Sur Aérowork, les candidats peuvent sélectionner un ou plusieurs métiers auxquels ils souhaitent postuler. Dès qu’une candidature est soumise, elle est automatiquement envoyée à toutes les entreprises qui proposent le métier sélectionné, garantissant ainsi une diffusion simultanée et efficace.

L’attractivité du secteur et des métiers est gérée collectivement, après quoi, chaque entreprise met en avant son ADN unique et son organisation. Ainsi, les candidats disposent d’un large éventail de choix, leur permettant de trouver l’opportunité qui correspond le mieux à leurs aspirations.

En ce moment, nous avons 594 postes ouverts sur l’aéroport Paris-Orly et 1222 sur Paris-Charles de Gaulle.

AP : Le jobdating du 27 mars avait pour objectif de permettre l’accès aux métiers aéroportuaires pour les résidents du département du Val-de-Marne, pourquoi ce choix de la proximité ?

Association AIRH : L’événement du 27 mars, au Pavillon Baltard, s’est donc déroulé dans le département du 94 et tous les candidats étaient invités par les prescripteurs France Travail et Missions locales, la spécificité de ce territoire étant que les candidats peuvent travailler sur les plateformes d’Orly et de CDG.

L’association Aéro impact ressources humaines privilégie en effet la proximité dans ses recrutements pour intégrer les communautés locales dans le développement économique des zones aéroportuaires. Cette approche permet non seulement de soutenir l’économie locale par la création d’emplois, mais aussi de renforcer les liens entre les aéroports et les riverains, créant ainsi une dynamique de partage et de croissance mutuelle bénéfique pour tous les acteurs concernés.

​AP : Qu’est-ce que l’outil Aérowork et qu’est-ce que cette nouvelle manière de recruter vous a apporté ?

Association AIRH : Aérowork a révolutionné notre manière de découvrir les talents. En permettant aux candidats de postuler sans CV, nous avons pu identifier et attirer des talents cachés qui n’auraient peut-être pas osé se présenter auparavant. L’application facilite également la gestion des candidatures en nous permettant de faire avancer chaque dossier d’une étape à l’autre en respectant le délai de 72 heures après le premier contact, une exigence qui assure une réponse rapide aux candidats.

Le fait d’avoir accès aux atouts des candidats via les savoir-être sont également un nouveau regard porté sur les candidatures. De plus, la concurrence saine instaurée entre les entreprises accélère les prises de décision, sachant que tous les employeurs reçoivent les candidatures simultanément. Ce système stimule notre réactivité et nous pousse à agir vite pour sécuriser les meilleurs talents.

Enfin, les explications secteur et métiers sont transmises en amont, ce qui nous permet d’échanger véritablement avec chaque candidat sur son parcours de vie professionnelle et ce qu’il projette de faire.

L’algorithme de cet outil est basé sur les qualités personnelles, justement, selon vous, quelles sont les principales qualités recherchées pour travailler dans un aéroport ?

Notre algorithme est spécialement conçu pour mettre en valeur les qualités personnelles des candidats, adaptées à divers rôles au sein d’un aéroport. En effet, il n’existe pas de qualités universelles adaptées à tous les métiers. L’approche d’Aérowork, grâce à son algorithme, est de trouver la position la plus appropriée pour chaque candidat au sein de l’aéroport. Nous identifions huit grandes familles de métiers, chacune nécessitant des qualités personnelles spécifiques. Par exemple, les qualités requises pour un poste en maintenance de systèmes automatisés diffèrent de celles attendues dans le secteur de l’hospitalité.

Les demandeurs d’emploi, via l’application web Aérowork et sans CV, sont connectés directement aux offres d’emploi qui correspondents le mieux à leur personnalité après un quiz de 3 minutes.

AP : Que se passe-t-il quand un profil intéresse une entreprise, mais qu’il n’a pas la qualification adéquate ?

Association AIRH : Dans notre app web, les offres d’emploi précisent si une formation est nécessaire ou non. Nous proposons des postes en alternance, ainsi que des formations initiales, directement via les entreprises. Pour les métiers accessibles aux primo-arrivants, les entreprises s’engagent à fournir la formation technique nécessaire. Lorsque l’emploi requiert des compétences techniques spécifiques dès le départ, cette exigence est clairement indiquée dans l’annonce. Les candidats qui postulent sans ces qualifications sont alors orientés vers France Travail, qui les accompagne dans l’acquisition des compétences nécessaires.

​AP : En 2025, quelles sont vos prévisions en matière de recrutement ?

Association AIRH : Nous mettons l’accent sur la qualité plutôt que sur la quantité, car, ce qui nous guide, c’est l’impact de nos actions. Nous visons un taux de transformation de postulations en recrutements de 20%. De plus, notre objectif est de dépasser les 20% de candidats recrutés parmi les allocataires du RSA, tout en maintenant un taux de 95% de recrutements dans les territoires riverains. Hors événements, notre application web accueille 300 nouveaux candidats chaque mois.